Définir les besoins de l'entreprise et les solutions bancaires appropriées (illustrations à l'aide d'un bilan)
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Personnes concernées
Peut être concerné par le financement de ses besoins par des solutions bancaires, toute entreprise, sous forme individuelle ou sociétaire, qui souhaite développer son activité commerciale par le biais de :
- la création de l’entreprise ;
- l’investissement en capital (acquisition de machines ou de matériel) ;
- l’expansion internationale ;
- le besoin de liquidités (paiement des fournisseurs, équilibrer le non-paiement par les clients) ;
- la croissance interne (développement de ses activités, création de filiales) ;
- la croissance externe (fusion ou rachat d’une autre entreprise).
Conditions préalables
Garanties
Selon le type et le risque de financement bancaire, varient aussi le type et les exigences en matière de garanties. La présentation d’une garantie au banquier lui permet de s’assurer du bon déroulement du financement ainsi que de son remboursement. Une première garantie doit constituer la solvabilité du client et la rentabilité du projet à financer. Au-delà, la banque peut demander une ou plusieurs des garanties suivantes :
- une hypothèque immobilière ;
- un gage ;
- un cautionnement ;
- un engagement moral ;
- apport de fonds propres ;
- conclusion d’une assurance.
Structure du bilan
Les nouvelles normes "Bâle II" comprennent l’ensemble des exigences en matière de fonds propres afin de garantir une sécurisation dans l’octroi de crédits. Parmi tout un éventail de critères et indicateurs financiers, il s’agit d’assurer un bon rating de l’entreprise auprès de la banque et d’autres créanciers. Avant de se lancer dans la réalisation d’un projet à fonds élevés, il s’avère donc judicieux de s’intéresser davantage à sa structure du bilan et de veiller à son optimisation.
La structure d’un bilan illustre parfaitement les besoins, les solutions financières adaptées ainsi que les garanties demandées par les banques en vue de couvrir le risque. Le présent tableau permet de mettre en évidence l’état financier et les besoins de l’entreprise :
ACTIF (emplois) |
PASSIF (ressources) |
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---|---|---|---|
Actif immobilisé
|
Long terme Moins liquide
Court terme Plus liquide |
Capitaux permanents
|
|
Actif circulant
|
Dettes
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En règle générale, le bilan est organisé de haut en bas par ordre chronologique, c'est-à-dire du long terme vers le court terme et ceci aussi bien pour l’actif que pour le passif. Les emplois long terme sont à financer par des ressources long terme. Les ressources long terme doivent excéder les emplois long terme et donc permettre de financer une partie des emplois court terme afin d’assurer une certaine liquidité à l’entreprise.
L’actif représente d’une part les besoins et d’autre part les investissements de la société :
- les postes à long terme sont ceux qui sont les moins réalisables, ils sont regroupés sous le nom "d’actif immobilisé" ;
- les postes à court terme (les plus réalisables) sont appelés "actif circulant".
Par réalisable, on entend le fait de pouvoir céder et liquéfier en espèces (cash) les postes, en vue de pouvoir les investir ailleurs.
Le passif représente les différentes ressources dont dispose la société pour financer les investissements nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise :
- les postes à long terme sont des fonds qui sont à disposition "permanente" de la société (on parle de capitaux permanents) ;
- les postes à court terme consistent en des fonds qui sont mis à la disposition de la société de façon temporaire.
Modalités pratiques
Financer des immobilisations incorporelles et financières
Le prêt subordonné (prêt Junior) est généralement utilisé pour le financement des immobilisations incorporelles et financières. Ceci est le cas notamment pour une reprise d’entreprise et l’achat de fonds de commerce, de brevets ou de licences. Au passif du bilan, ce type de crédit se situe en termes de risque entre les capitaux propres et les emprunts à long terme. Le prêt subordonné peut se présenter sous forme de prêt mezzanine, emprunt obligataire ou encore emprunt obligataire convertible en actions.
Financer des projets d’investissement
Les projets d’investissement d’une entreprise présentent souvent un caractère durable et se financent généralement à moyen ou à long terme. Il peut s’agir de biens mobiliers (outils de production, machines, véhicules) ou immobiliers (terrains, halls industriels, bureaux) destinés à la création, l’amélioration ou le développement de l’activité professionnelle. L’entrepreneur peut choisir entre plusieurs solutions bancaires pour le financement de ses investissements, à savoir :
- le prêt d'investissement à long terme pour biens mobiliers ou immobiliers ;
- le prêt in fine : le remboursement du crédit se fait en un seul versement à l’échéance ;
- le crédit-pont (crédit relais) : financement d’une impasse de trésorerie ;
- le prêt syndiqué : utilisé pour le financement de projets d'une certaine envergure ;
- le leasing immobilier (crédit-bail) : acquisition d’un bien immobilier en échange de redevances.
Financer des projets d’investissement courant
Les investissements courants concernent avant tout l’acquisition et le renouvellement du petit outillage et du parc automobile, et se font généralement par des financements à court ou à moyen terme, à savoir :
- le leasing financier : location à droits entiers et possibilité d’option d’achat ultérieur ;
- le leasing opérationnel : location garantie pour une période et possibilité d’achat ultérieur ;
- le prêt à moyen terme : prêt bancaire de un à 5 ans ;
- le crédit roll-over : crédit à taux d’intérêt variable fixé pour chaque période partielle.
Financer la croissance
Le financement du cycle d’exploitation, des besoins en fonds de roulement et des besoins en liquidités touche notamment les stocks, les créances et la trésorerie. Il existe plusieurs méthodes pour financer sa croissance, à savoir :
- le crédit de caisse : dépassement temporaire du compte courant ;
- l’avance à terme fixe : mise à disposition temporaire d’un certain montant pour une durée bien déterminée ;
- l’avance sur factures : avances payées par la banque contre gage sur créances ;
- le crédit d'escompte : paiement du montant d’un effet de commerce par la banque contre frais ;
- l’affacturage : cession de créances commerciales à la banque.